Pour être facilement identifiables lors des événements et opérations qu’ils organisent, les dirigeants de l’association Cancer Osons ont fait le choix d’acquérir des polos de couleur bleu, celle plus généralement attribuée aux hommes, et de les faire sigler aux couleurs de l’association ?
« C’est un moyen de nous reconnaître et de faire en même temps la promotion de notre association », assurent les organisateurs. D’autant plus facile qu’ils ont choisi un textile de couleur bleu électrique, très visible. « Les femmes du mouvement Octobre rose, qui soutiennent la lutte contre le cancer du sein ont opté pour le rose, nous avons donc choisi le bleu. Même si nous avions envisagé, au début, une autre couleur afin de ne pas tomber dans les clichés. Mais force est de reconnaître que cette couleur permet d’identifier plus facilement notre démarche ».
Le choix de l’entreprise susceptible de réaliser ce vêtement plutôt estival, s’est porté sur une entreprise locale : « Anjou Textile Création », installée à proximité du Parc des expositions d’Angers sur la commune de Saint-Sylvain-d’Anjou.
« Nous avons choisi de travailler avec une entreprise locale car c’est plus facile de voir la matière et de négocier les délais », poursuivent les dirigeants. « Nous aurions certainement trouvé des prix plus attractifs sur internet, mais avec peut-être des surprises à la réception de la commande ».
Et pour cause, les dirigeants de l’association avaient une idée précise de la couleur et leurs délais étaient relativement courts : les polos devant être fabriqués en une semaine afin de pouvoir être utilisés dès la première distribution des flyers annonçant le Concert contre le Cancer, prévu le 16 novembre au Chabada à Angers.
Si les délais habituels de l’entreprise angevine sont plutôt de « 3 à 4 semaines », comme l’annonçait François Codron, co-gérant d’ATC, ces derniers ont été ramené à 4 jours. Les organisateurs apprécient l’effort de l’entreprise et attendent avec impatience la livraison prévue ce vendredi.
Ils ont donc accepté le bon à tirer pour la broderie du logo sur la poitrine et le nom de l’association ainsi que l’adresse du site web dans le dos, en sérigraphie.
Ces polos seront portés lors des distribution de flyers prévus lors de quatre concerts du Festival estival de Trélazé, car les spectateurs sont pour la plupart, une cible intéressante pour les organisateurs du concert solidaire de novembre. Ces textiles seront également portés lors des opérations de communication de l’association et notamment lors de la conférence de presse prévue le 4 septembre à Angers.
Pour tous ceux qui y sont confrontés à un moment ou l’autre de leur vie, un cancer est souvent vécu comme un cataclysme. Pour ceux qui s’en sortent, de plus en plus nombreux, il y aura toujours un avant et un après cancer avec de nombreuses difficultés, que l’on soit obliger de reprendre un travail, pour sa vie de couple ou engager des projets.
« La vie après le cancer, c’est la vie sans le cancer, donc la vie », explique Sylvie Froucht-Hirsch, anesthésiste et auteure de « Temps d’un cancer » aux éditions Eres. « Mon cancer a exacerbé ma sensibilité ». Un jour, un patient m’a dit « je n’ai pas envie de mourir ». Et l’anesthésiste de poursuivre : « j’ai pleuré. Il m’a fallu un peu de temps pour retrouver la bonne présence avec les malades. »
François, un patient affirme aujourd’hui qu’il ne pense plus trop au cancer du côlon qu’il a eu en 2004, mais il se souvient, lui aussi, que ça n’a pas été simple au début : « J’ai mis quelques mois à remonter à la surface. Ce n’est pas évident de se réadapter aux plaisirs de la vie, de retrouver le goût de rire, de sortir, de s’amuser, de faire l’amour…».
Car ce que l’on ne peux pas imaginer tout pendant que l’on n’est pas touché, c’est qu’il n’est pas simple de reprendre une vie tout à fait normale après la maladie, même pour ceux qui s’en sortent plutôt bien, sans trop de séquelles. Si le cancer se guérit de mieux en mieux, il fait toujours aussi peur, d’autant que les traitements sont souvent violents et handicapants pour la plupart des patients. Et d’avis des médecins comme des patients qui sont passé par cette période difficile de leur vie, rien ne peut-être après comme ce fut avant.
Le plus difficile reste d’arriver à oublier la maladie, toujours bien présente comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête, même après les traitements. Car au moindre écart celle-ci ne manquera pas de se rappeler au malade, sous forme de fatigue, de malaise, voire d’une récidive. Ce n’ai jamais vraiment fini, d’autant que les traitement d’accompagnement susceptibles d’éviter la rechute, peuvent durer pendant des années, même jusqu’à la fin de vie pour certains. « Avant j’étais très excessif. Maintenant, je fais attention à mon hygiène de vie », raconte Alain, grand fumeur. « Je ne bois plus au-delà du raisonnable, et le seul écart que je m’autorise, c’est quatre cigarettes par jour. »
Le plus difficile c’est d’arriver à lutter contre la déprime que connaissent 40 % des malades dans les deux ans qui suivent les traitements lourds. Pourtant le plus gros des efforts pour lutter contre la maladie est fourni et le spectre de la récidive s’éloigne. « Une fois les soins terminés, je me suis sentie abandonnée, il n’y avait plus personne pour s’occuper de moi, ma fille aussi était moins présente », dit Jocelyne, atteinte d’un cancer du sein en 2010. « J’avais l’impression d’être lâchée dans la nature.»
« Après les traitements, vous vous rendez compte qu’il faut composer avec la fatigue, les cicatrices, parfois une partie de son corps en moins, une peau différente… »
Si désormais les patients sont relativement bien suivis pendant l’année qui suit l’arrêt d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie, avec des examens sanguins trimestriels et pour ceux qui le souhaitent avec des activités physiques adaptées (APA), les examens sont de plus en plus écartés les années suivantes. Les malades doivent lutter contre l’idée qu’une récidive reste toujours possible, avec la peur de revivre, en plus sévère, ce qu’il ont déjà vécu. Une situation souvent difficile pour ceux, environ 40 %, qui doivent reprendre un travail.
« Les gens ne savent pas que l’après-cancer est souvent très difficile », explique Catherine Cerisey, auteure d’un blog d’accompagnement des femmes en difficulté, malgré une récidive, douze ans après. « J’ai fait une dépression post-traumatique qui a été très longue. Après les traitements, vous vous rendez compte qu’il faut composer avec la fatigue, les cicatrices, parfois une partie du corps en moins, une peau différente… Vous avez des hauts et des bas ». Et de poursuivre : « après la chimio ou la radiothérapie, il ne faut pas oublier qu’une partie des femmes (les hommes aussi – NDLR) doivent suivre une hormonothérapie pendant des années. Ce n’est pas un traitement light, il y a beaucoup d’effets secondaires. Ça aussi, c’est bizarre : on est guéri et il faut continuer à se soigner. »
Si le cancer s’éloigne un temps, ce n’est donc jamais vraiment fini, un fossé se creusant entre la guérison physique, celle que le malade et son entourage constatent, et la guérison psychique. D’autant plus difficile à gérer que les malades sont suivis pour le reste de leurs jours. Vivre après un cancer c’est d’abord à prendre a vivre avec la récidive possible. « Vous allez bien et, à la veille de la visite de contrôle, c’est l’angoisse, les examens vous rappellent que vous pouvez rechuter », souligne Sylvie. Le moindre signe, le moindre malaise, une migraine passagère ou persistante, une douleur abdominale fait immédiatement penser que le cancer s’est réinstallé, ailleurs…
Le cancer fragilise également la vie conjugale, les traitements hormonaux qui sont censés éviter les récidives des cancers du sein ou de la prostate, mettent la libido au placard. La mastectomie (ablation du sein) qui rendent les femmes plus fragiles, font exploser certains couples. Il met souvent à l’index les malades par des proches, partagés entre la peur et l’indifférence. Le cancer fait peur, autant aux malades qu’à leur entourage, sachant que rien n’est fait pour prendre en charge ce coté psychologique qui survient le plus souvent sans crier gare. Sans compter les effets secondaires, évolutions du traitement ou de la maladie qui peuvent se faire jour, plusieurs années après, voire de la précarisation des malades qui doivent subvenir à des soins qui les appauvrissent financièrement.
Seul point positif de cette expérience douloureuse pour la majorité des malades : le rapport au temps. Les post-cancers ont envie de profiter davantage du temps présent, ne prêtant même plus attention aux petites contrariétés, sachant que chacun sait qu’il y a beaucoup plus grave. Alors certains repartent pour une nouvelle vie, voyageant beaucoup et jouissant du temps présent.
C’est la période estivale et nombreux sont ceux qui vont partir vers la plage ou des régions fortement ensoleillée. La question qui se pose pour de nombreux patients dont la chimiothérapie est terminée depuis plusieurs mois : peut-on se faire dorer au soleil sur la plage ou sur le bord de la piscine ? Ce n’est pas très conseillé, même six mois après.
Revenir de vacances avec une peau cuivrée, c’est le rêve de tous ceux qui partent vers le littoral, y compris ceux qui sortent d’un traitement du cancer et qui ont retrouvé tout ou partie de leur condition physique. Chimiothérapie ou radiothéraphie et soleil sont-ils vraiment compatibles ? C’est la question à se poser avant d’offrir son corps dénudé au soleil.
Si les bains de mers ne sont pas interdits et même plutôt conseillés, certains médicaments utilisés en chimiothérapie, sont photosensibilisants, c’est à dire qu’ils peuvent être à l’origine de réactions cutanées totalement imprévisibles sur les parties exposées au soleil. C’est bien connu, la chimiothérapie touche les plus petits vaisseaux sanguins, c’est d’ailleurs ce qui entraine, pour certains, une chute des cheveux ou des ongles. Preuve que le traitement n’est pas anodin pour l’organisme.
Et si des érythèmes et autres affections cutanées se produisent pendant le traitement, ils peuvent se poursuivre ou réapparaitre plusieurs mois après l’arrêt du traitement, encore plus si le produit contient des photosensibilisants et que l’on s’expose au soleil.
Dans le meilleur des cas, il faut au moins un an pour éliminer les effets de la chimiothérapie. Si certains produits toxiques sont toujours présents, une exposition au soleil peut entrainer un coup de soleil, plus rapide que d’habitude, des plaques rouges ou des boutons avec de fortes démangeaisons, voire une pigmentation anormale, de couleur brune ou bleutée, et parfois irrégulière, avec des taches blanches. Ce n’est pas du plus bel effet…
La première des choses est de demander au service de lutte contre le cancer si le produit administré contenait des molécules photosensibilisantes et dans tous les cas si l’exposition au soleil n’est pas contre-indiquée. Si c’est le cas il est alors conseillé de prendre un bain avec un tee-shirt ou s’enduire la peau d’écran total pour éviter un bronzage type crustacée en sortie de cuisson ou genre dalmatien.
Il en est de même pour la radiothérapie qui fragilise la peau aux endroits irradiés. A cet endroit la peau est plus sèche que d’habitude et le risque est grand de développer un cancer de la peau, un carcinome cutané, à l’endroit concerné par les soins. Il est donc fortement conseiller de ne pas exposer les zones touchées. Dans tous les cas, exposition ou non, il est conseillé de bien hydrater sa peau avec une crème qui permet de lutter contre la sécheresse.
Et si le soleil n’est pas contre indiqué, restez prudent tout de même, surtout si l’arrêt du traitement est récent.
(source Doctissimo)
Le Prostate Music Tour se prépare. Cette année nous allons vous proposer trois concert : Au Chabada, comme d'habitude, et à la salle Claude Chabrol en préambule, mais aussi en Bretagne, à la salle de l'Ellipse à Moëlan-sur-Mer (Finistère). Les billetteries sont ouvertes sur la page billetteries. Ignorer