Onco-Atlantique, un projet soutenu par Cancer Osons

Depuis qu’elle existe, l’association angevine Cancer Osons, apporte aux travers des événements qu’elle organise, un soutien aux structures de santé spécialisées en cancérologie dans le domaine de la recherche, des soins, de l’innovation technologique et des activités d’aide aux patients. La somme remise, l’an dernier, à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, va contribuer à la mise en place d’un tiers-lieu oncologie, baptisé « Onco-Atlantique », pour améliorer les parcours des patients « hors les murs ».

Image d’illustration Adobe Stock

L’association Cancer Osons, créée il y a maintenant six ans, s’est fixé pour objectif de sensibiliser et informer le public sur la prévention et l’évolution des traitements des cancers masculins, notamment de la prostate et du testicule. Des affections dont les hommes ont beaucoup de difficultés à parler. Une situation qui ne favorise pas le diagnostic et les soins. 

Pour en parler plus largement, l’association organisent des concerts et un rassemblement de marche nordique et randonnées, des événements qui permettent de faire participer le public à la lutte contre le cancer tout en pratiquant leur activité favorite. Les bénéfices de l’organisation de ces événements auxquels s’ajoutent les dons des entreprises, associations et particuliers, sont versés sous forme de dons aux structures de cancérologie locales. Au préalable ces dernières doivent soumettre un projet, impliquant la population masculine. « Ça nous permet de savoir où vont les dons et établir une traçabilité », explique le président de l’association, Yannick SOURISSEAU. « Ensuite nous communiquons sur ces projets et nous les suivons avec l’entité qui a reçu le don, voire nous nous impliquons ». 

Le lien avec l’Institut de Cancérologie de l’Ouest est très fort. D’autant que certains patients, membre de l’association Cancer Osons, sont soignés dans cet établissement de pointe. C’est donc avec une certaine fierté qu’elle a remis en mars 2023, un chèque de 10 000 € pour aider à la mise en place d’une structure innovante : un tiers-lieu en Oncologie, permettant de mieux suivre les patients, notamment lorsqu’ils ne sont plus dans les locaux de l’ICO.

Le premier tiers-lieu dédié à l’accélération de solutions digitales en Oncologie.

Ce projet baptisé « Onco Atlantique », a été proposé lors d’un appel à projet lancé par « France 2030 », dans le cadre du volet santé « innovation santé 2030 » et plus précisément dans la stratégie « Santé numérique », par un consortium de plusieurs structures : L’Institut de Cancérologie de l’Ouest Nantes – Angers et l’Institut Bergonié à Bordeaux, centres de lutte contre le cancer, le Centre Hospitalier Intercommunal de Mont de Marsan et le Digital Médical Hub, une société d’open innovation d’accompagnement au développement, positionnement et à l’évaluation d’outils numériques en santé. Ce projet fait partie de 15 projets retenus au titre de l’année 2024. 

« Face à l’augmentation de l’incidence du cancer, le potentiel de guérison du cancer doit pouvoir s’appuyer aujourd’hui sur les progrès technologiques exploitant les données et la santé numérique, et non plus uniquement sur des avancées sur les sciences médicales fondamentales », explique le consortium dans un communiqué. 

« Le système de santé ville-hôpital intègre désormais la prévention, les soins et la recherche dans un continuum. Dans cette logique, les établissements doivent passer du statut d’établissement de séjour à celui d’établissement de parcours et asseoir leur performance sur la valeur apportée au patient », précise Guillaume Mercusot, Directeur du Développement & de l’Innovation à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest. « La digitalisation du système de santé va contribuer à améliorer le suivi personnalisé du patient. Le tiers-lieu Onco-Atlantique a été conçu pour répondre à ces enjeux, en offrant des solutions adaptées aux parcours complexes liés à la lutte contre le cancer. »

 Ce tiers-lieu vise à créer et déployer un véritable « laboratoire » ouvert et collaboratif destiné au développement de méthodes de structuration et d’expérimentations d’innovation avec pour objectifs l’optimisation et la coordination de parcours patients en oncologie, dans lequel vont pouvoir s’impliquer des nouvelles entreprises spécialisées en santé, mais aussi les établissements. Un véritable virage numérique qui devrait permettre de mieux contrôler, grâce à des biomarqueurs, l’ensemble du processus de soins et de suivi des patients. Deux premiers projets vont illustrer rapidement les bénéfices de ce tiers-lieu, l’agilité de la méthode et les interactions entre les parties prenantes :  le projet « OncoWise Prostate » de la société « Sêmeia », lequel a pour objectif de permettre le suivi à distance des patients atteints de cancer de la prostate évitant ainsi effets secondaires et aggravation de la maladie et le projet « RDS – MultiSense® » pour la télésurveillance et la sécurisation de la sortie précoce post-opératoire des patients de plus de 65 ans présentant une vulnérabilité gériatrique mineure ou intermédiaire.

L’IA révèle de nouvelles découvertes sur le cancer de la prostate

Une nouvelle étude de Cancer Research UK vient de découvrir, grâce à l’IA, deux sous-types de cancer de la prostate jusqu’alors inconnus, jetant les bases de traitements personnalisés et d’un diagnostic plus précis.

Prostate cancer cell image taken using a scanning electron microscope (Photo courtesy of LRI EM Unit)

Quelques détails :


•⁠ ⁠Des chercheurs ont analysé les données sur le cancer de la prostate de 159 patients, en utilisant des réseaux neuronaux pour comparer les échantillons.

•⁠ ⁠Les réseaux neuronaux ont permis de découvrir deux sous-types distincts, remettant en question l’opinion médicale précédente selon laquelle le cancer de la prostate est un type unique de maladie.

•⁠ ⁠Ces découvertes pourraient aider à mieux informer le diagnostic et les traitements personnalisés pour l’un des cancers les plus courants chez les hommes.

Pourquoi c’est important ?

Avec encore une découverte révolutionnaire sur le cancer, il est clair que l’IA est et va complètement révolutionner notre compréhension et notre traitement des maladies les plus mortelles du monde.

Un remède contre le cancer semble plus proche que jamais.

(source IA Café Club)

En savoir plus sur Cancer Research UK (texte en anglais

Nordicancer 2024 : 1300 marcheurs contre le cancer, sur les chemins de l’Aubance

Le 4 février dernier, pile le jour de la journée mondiale contre le cancer, le cadre somptueux du château de Brissac (49) accueillait les marcheurs nordiques et de randonnée, sensibles à la cause, dans le cadre de la « NordiCancer » organisée par l’association angevine Cancer Osons. Pour cette seconde édition ils étaient 1300, malgré un temps gris, mais sans pluie, à s’élancer au petit matin, sur les chemins de la forêt de Brissac, ouverte exceptionnellement pour l’occasion et les vignobles de l’Aubance. Un chiffre record pour les organisateurs, qui prouve que cette randonnée s’installe dans le paysage. 

Le départ des marcheurs nordiques (photo Fanny Garanger)

Dimanche matin, alors que s’ouvrait le village nordique installé au pied du château de l’imposant château de Brissac, les 80 bénévoles de l’association Cancer Osons et de leur partenaire, l’IFEPSA d’Angers Les-Ponts-de-Cé, affichaient malgré le temps gris, une mine radieuse. Il y avait de quoi : après l’excellent chiffre de participation de la première édition, avec 900 randonneurs, ils étaient 1300 à prendre place sur la ligne de départ. Certains piaffaient d’impatience, prêts à affronter les kilomètres de chemins forestiers, parfois boueux, et les vignobles de l’Aubance. Trois parcours de 5, 12 et 17 km, étaient proposés aux randonneurs. Mais avant de partir il fallait attendre les recommandations d’usage et la séance d’échauffement musical, proposée par les étudiants en activité physique adaptée de l’IFEPSA. 

Cette année les participants ont même eu droit à une initiation à la langue suédoise, grâce à une étudiante originaire du pays de SCANIA, le constructeur de camions, partenaire principal de Cancer Osons, dont le site français de production est installé à Angers. 

« Nous organisons cet événement pour soutenir ceux qui sont touchés par un cancer, dont je suis le premier concerné puisque je me bats depuis 6 ans contre cette maladie. Aujourd’hui je suis là debout devant vous », martelait le président Yannick SOURISSEAU, plutôt ému de parler de ce qui le touche profondément. « Votre participation sert à financer la recherche, les protocoles de soins, les technologies innovantes en matière de santé, et les soins supports », poursuivait le président en compagnie de Thierry CARIOU le coordinateur de la NordiCancer, tous deux coiffés d’un casque viking « Ne nous trompons pas, il ne s’agit pas d’une compétition, mais d’une opération caritative à laquelle vous contribuez. Et ça tombe bien puisque le 4 février, c’est la journée mondiale contre le cancer. Alors prenez le temps d’admirer le paysage et de le respecter ». 

Une circulation plus fluide tant à l’entrée que sur les chemins

Après un décompte lancé en suédois, les premiers marcheurs nordiques des parcours de 17 et 12 km se sont élancés sur le raidillon qui mène au mausolée du château de Brissac, là où reposent les aïeux de l’actuel propriétaire des lieux : Charles-André de COSSÉ-BRISSAC. Les organisateurs n’ont d’ailleurs pas manqué de le remercier de son aide précieuse dans l’organisation de l’événement. Ils ont également remercié Monsieur BOUTRY, le gestionnaire de la forêt pour son assistance et les chasseurs qui avaient déposé leurs fusils, le dimanche matin pour permettre aux marcheurs de traverser la forêt sans risque.

Si la circulation sur les différents parcours était plus fluide que l’an dernier, du fait des départs échelonnés, il en fut de même à l’entrée du village, où les participants étaient séparés en deux files, les inscrits en ligne et ceux qui avaient choisi de s’inscrire sur place. Les premiers étaient justes flashés grâce au QR Code porté sur leur billet d’inscription et les seconds étaient dirigés vers un accueil suffisamment dimensionné pour les enregistrer rapidement. Une nette amélioration par rapport à la première édition.

Le ravitaillement des parcours de 12 et 17 km installé au coeur de la forêt de Brissac (Photo Véronique Moriceau)

Comme l’an dernier les parcours étaient sécurisés, notamment au niveau des traversées de route, par les adhérents de l’association Loire Aubance Randonnées Pédestres, venus en nombre cette année. Seul petit bémol : le dimensionnement du ravitaillement, installé au cœur de la forêt de Brissac, et le manque de produits pour les derniers participants. « La rançon du succès. Nous ne nous attendions pas une telle participation alors forcément, puisque nous voulions éviter le gaspillage, nous avons manqué un peu pour les derniers. Nous avons des idées pour améliorer les ravitaillement, l’an prochain », ont commenté les organisateurs. « Mais nous n’en sommes qu’à la seconde édition et tout ne peut pas être déjà parfait ».

Un village à l’accent nordique encore plus accueillant

Cette année les organisateurs avaient mis le point fort sur le village installé à proximité des écuries du château de Brissac, qu’ils voulaient rendre plus important et surtout plus accueillant. Huit associations et structures œuvrant dans le domaine de la santé et du patrimoine, étaient installées dans des barnums aux couleurs du Département de Maine-et-Loire, un des partenaires logistiques de l’événement. Une tente bivouac de 200 m2, installée par la société Cozy Events de Saint Barthélemy d’Angers, laquelle s’intégrait bien dans le paysage, permettait d’abriter ceux qui avaient choisis de déjeuner sur place avant de repartir. Deux foodtruck, « Chez Pépette » et « La Route des Saveurs », choisis pour la qualité et la fabrication maison de leurs menus, étaient installés au cœur du village, permettant à ceux le souhaitait de pouvoir manger chaud. 

L’un des deux foodtruck installé sur le site du village nordique (Photo organisation)

Des étudiants costumés en vikings ont animé le village et l’accueil des participants au retour, pendant que l’orchestre angevin de jazz « Steamboat », assurait l’ambiance musicale. Le matin, une jeune esthéticienne était présente dans le village pour donner un visage de guerrier viking à ceux qui le souhaitait. Des jeux nordiques ( Mölkky, Cornhole, palets,..) étaient également à disposition des participants, afin qu’ils puissent passer un moment sur place et se détendre après la marche. 

le nombre de participants et les dons versés devraient permettre aux organisateurs de verser une somme plus conséquente aux établissement de santé de la Région des Pays Loire qui ont lancé des programmes de recherche, de soins, technologies innovantes et soins de support en cancérologie masculine. Pour mémoire, l’an dernier, la première édition avait permis de verser 5 000 € à la Cité des Soins d’Angers pour renforcer l’activité jardinothérapie. Cette année la somme devrait atteindre le double selon les premières estimations.

Les organisateurs remercient les partenaires de cette seconde édition : Scania Production Angers, AÉSIO mutuelle, le Département de Maine-et-Loire, la commune de Brissac-Loire-Aubance, l’Ifepsa Angers, le Chateau de Brissac, Decathlon Angers Les Ponts De Cé, l’association Loire Aubance Randonnées Pédestre, Maison Bécam, MonaGraphic, Leroy Merlin Angers, Hyper U Mûrs-Érigné, J.Décors, COOKNRUN, Cozy Events, EAB – Etoile Angers Basket, Les Ducs d’Angers, Bois de l’aubance. 

Rendez-vous est déjà donné pour la 3e édition. Ce sera le 2 février 2025, jour de la Chandeleur, sous réserve d’accord de la propriétaire, Madame la Duchesse de Brissac, et du gestionnaire de la forêt.