Nordicancer 2023 : une première édition réussie

Malgré quelques imperfections, immédiatement repérées par les organisateurs de l’association Cancer Osons, la première édition de la Nordicancer, marche contre le cancer, organisée au pied du château de Brissac (49), a connu un franc succès. Près de 1000 marcheurs nordiques et de randonnée, ont parcourus les trois itinéraires tracés dans la forêt de Brissac et les vignobles de l’Aubance. 

Les premiers participants attendant le départ

Il y avait foule, ce dimanche 5 février, dès 8h30, pour participer à la première randonnée nordique organisée par l’association angevine Cancer Osons. Si cette association s’intéresse plutôt aux cancers masculins (prostate et testicule), l’objectif de cette grande première était de prendre en compte toutes les formes de cancer, ceux qui touchent autant les hommes que les femmes et les enfants, en versant les bénéfices de l’organisation à une unité de cancérologie locale. 

Alors que les organisateurs escomptaient 500 participants, ce sont 880 qui se sont inscrits en ligne et le matin de la randonnée. De quoi encourager les 70 bénévoles qui encadraient le village de départ et les parcours tracés dans la campagne angevine et envisager un bénéfice suffisant pour aider une structure de cancérologie dans ses projets. A l’heure où nous écrivons ce sujet les comptes ne sont pas clos. Cancer Osons remercie les partenaires qui ont permis, par leur soutien logistique, de réduire les coûts. Ces derniers pourront d’ailleurs être encore réduits dès l’année prochaine grâce à l’arrivée de nouvelles entreprises dans le club entreprise créé par Cancer Osons. 

Lors du déroulement de cette première, les organisateurs ont repéré quelques défauts, notamment dans la gestion des vérifications des inscrits et de ceux qui s’inscrivaient sur place, mais aussi lors du premiers départ, globalement les retours sont plutôt bons. Une large majorité de participants a noté le professionnalisme de l’organisation et certains sont venus féliciter les organisateurs avant de repartir. Pareil pour les nombreux messages qui ont circulés sur les réseaux sociaux ou qui ont été adressés aux organisateurs par mail. Pas de doute, pour un coup d’essai, c’était un coup de maitre.

Mais pour l’équipe de Cancer Osons, pas question de s’endormir sur ses lauriers. Il faut se remettre à la tâche dès maintenant, après avoir analysé les défauts de la première édition. Un sondage, permettant de débriefer à chaud, a été adressé aux organisateurs de Cancer Osons, de l’association Loire Aubance Randonnée Pédestre et aux étudiants de l’IFEPSA. Il s’agit de collecter ce qui a plu ou pas et d’étudier les propositions d’amélioration des uns et des autres. Les organisateurs vont également tenir compte des remarques de participants, collectées lors de l’événement ou par mail. Un second devrait être adressé aux participants.

Une aide aux services locaux de cancérologie : objectif atteint

Ambiance résolument nordique au village départ et arrivée

D’ors et déjà les organisateurs annoncent que les modifications porteront sur l’accueil des inscrits et de ceux qui s’inscrivent sur place, afin de ne pas retrouver les bouchons de cette année. Des points d’inscription seront mis en place dans des magasins partenaires pour ceux qui ont des difficultés avec la plateforme d’inscription en ligne que nous utilisons. Celle-ci devrait d’ailleurs changer, les organisateurs négociant avec une entreprise qui propose une interface plus simple d’emploi.

Si les organisateurs avaient fait le pari de la météo, l’an prochain une structure sera installée afin de s’abriter au moment du repas, en cas de mauvais temps. Ce repas qui n’a pas été apprécié par tout le monde, on le regrette, sera revu l’an prochain et sera sans doute confié à une structure tierce. Cette année, la soupe suédoise qui donnait le ton du village départ et arrivée, volontairement nordique, a demandé beaucoup de travail aux bénévoles qui l’ont préparé et servi. 

Quant aux parcours, ils seront bien sûr améliorés aussi, avec des départs, également revus en termes d’horaires et de type de marcheur. Les départs et arrivées seront de nouveau donnés au pied du château de Brissac. Normalement la prochaine édition est prévue le 4 février 2024, journée internationale contre le cancer. On ne peut pas mieux tomber. Alors, à vos agendas. 

Pour le reste, l’objectif de cet événement a été atteint. Si les comptes ne sont pas terminés, les premiers résultats devraient permettre d’effectuer un don, au nom de tous les marcheurs, à une structure locale de cancérologie afin d’aider financièrement les chercheurs, soignants et accompagnateurs locaux à trouver des solutions pour mieux prendre en charge les malades. 

La Nordicancer vue par le Courrier de l’Ouest et Ouest France

Nordicancer 2023 : des réponses à vos questions ?

Combien serons nous dimanche matin ?

Selon le site de réservation Klikego et les réservations directes nous seront entre 500 et 1000 à participer à cette grande première organisée par Cancer Osons.

Quelle météo pour dimanche ?

Après avoir annoncé, une belle journée ensoleillée, Météo France, que nous suivons au jour le jour, prévoit une alternance de nuages et de soleil avec des températures agréables pour marcher. Mais la météo n’est pas une science exacte. Il faudra attendre le matin pour voir quel temps il fait exactement. Mais nous sommes convaincus que la météo sera de notre coté.

Quel est l’état des chemins ?

Si le parcours de 5 km est plutôt sec, du fait de son revêtement alternant stabilisé et bitume, les parcours de 10 et 15 km sont boueux par endroits, certains chemins ayant été empruntés par des chevaux ou des engins agricoles, notamment dans la forêt et aux abords des vignobles. Mais ces tronçons sont plutôt rares, la plupart des chemins sont plutôt faciles. Prévoyez néanmoins de bonnes chaussures, avec de bons crampons, et si possible des bâtons de randonnée si vous n’êtes pas marcheur nordique. Mais en hiver, difficile d’échapper à la boue.

Les chemins sont-ils balisés ?

Oui avec des flèches de plusieurs couleurs : bleu pour le parcours de 5 km, jaune pour le parcours de 10 km et rouge pour le parcours de 15 km. Nous vérifierons avant de vous autoriser à partir, l’état du balisage. Des ouvreurs pourront mettre un marquage au sol ou des rubans accrochés aux arbres en cas d’enlèvement inopiné. Nous vous conseillons de photographier les parcours affichés sur la ligne de départ. Et si vous le pouvez, nous vous conseillons de télécharger les traces GPX ( Téléchargement ci-après) dans une application, telle Visorando, installée sur votre smartphone .

Horaires des départs ?

Les premiers départs sont donnés à 9h30 après un échauffement pour ceux qui le souhaitent. En attendant vous pourrez prendre un café sur le stand du Comité des Fêtes. Les départs seront donnés par petits groupes, toutes les cinq minutes, tous parcours confondus avec priorité au 15 km. Les parcours seront fermés et débalisés par des serre-files, à partir de 10h pour le 15 km, 10h30 pour le 10km et 11h pour le 5 km. Vous pouvez donc partir en tenant compte de ces horaires. Le stand inscriptions fermera ses portes à 10h30.

La sécurité sur les parcours ?

Seul le parcours de 15 km est amené à traverser plusieurs routes départementales de faible importance. Ces traversées sont sécurisées par panneaux de danger en amont du croisement et des signaleurs qui se chargent de réguler la circulation. Les piétons ne sont pas prioritaires et devront respecter le Code de la Route, en regardant avant de traverser ou lorsqu’ils y sont invités par les signaleurs, lesquels avertiront les automobilistes avec des panneaux manuels.

La chasse est-elle ouverte ?

Oui la chasse est encore ouverte dans la zone traversée par la randonnée. Toutefois les chasseurs qui chassent habituellement dans la forêt de Brissac, on accepté de ranger leur fusil ce dimanche matin. Nous les remercions vivement. Mais la chasse reste ouverte en dehors de la forêt, dans les prairies et vignobles. Vous pouvez donc rencontrer des chasseurs isolés. Soyez polis et courtois. Ne les provoquez pas et ne répondez pas à d’éventuelles agressions ou invectives. Mais signalez-le à l’organisation qui se chargera d’en informer la Fédération de chasse.

Pouvons nous venir avec un chien ?

Les chiens sont tolérés uniquement sur le parcours de 5km. Les autres parcours traversent des zones habitées par des animaux sauvages et notamment des chevreuils qui n’apprécient pas la présence des chiens. Ils ne sont donc pas autorisés sur ces parcours. Nous en sommes désolés. Si vous venez avec un chien sur le parcours de 5km, celui-ci devra être impérativement tenu en laisse et à distance des autres participants. Tout incident dû à un chien sera imputable à son propriétaire.

Nous n’aimons pas ou ne pouvons pas nous inscrire en ligne

L’inscription en ligne sur la plateforme Klikego est préférable pour des questions de logistique. Cela permet à l’association de prévoir l’approvisionnement des ravitaillements. De même pour le repas suédois. Seuls ceux qui s’inscrivent en ligne peuvent le réserver. Mais si vous ne souhaitez pas vous inscrire en ligne ou si vous ne pouvez pas, pour des raisons diverses, vous pourrez vous inscrire sur place dès 8h30 dans la limite des places disponibles, le nombre maximum étant fixé à 1000 participants pour cette première édition. Si c’est le cas, vous pourrez vous restaurer sur place, sur le stand du Comité des Fêtes de Brissac. Attention : les cartes bancaires, pour des raisons techniques, ne seront pas acceptées. Règlement en espèces ou par chèque. Merci.

Des ravitaillements sont-il prévus ?

Oui, mais uniquement sur les parcours 10 et 15 km, plus un à l’arrivée pour tout le monde. Sur ces ravitaillements, vous trouverez de l’eau, des pommes, du chocolat, des tranches de brioches offertes par notre partenaire Maison Becam à Brissac, ainsi qu’une dégustation de barres énergétiques Cooknrun, également partenaire.

Que prévoit le tarif d’inscription ?

Cette opération est organisée pour collecter des fonds afin d’aider la recherche, les soins et l’accompagnement des personnes touchées par un cancer. Vous y contribuez par votre inscription, une fois déduits les frais d’organisation, la logistique d’accueil et les ravitaillements. N’oubliez pas que vous pouvez aussi repartir avec un beau cadeau, dont un vol en montgolfière, offert par l’association Arc en Ciel d’Anjou. Il s’agit donc d’une opération caritative à laquelle nous vous invitons à marcher en soutien à ceux qui ne peuvent plus.

C’est quoi le repas nordique ?

Pour ceux qui l’ont réservé, il s’agit d’un potage traditionnel suédois, l’Ärtsoppa, véritable plat de résistance composé de pois cassés, de poitrine de porc, de bouillon de poule, d’herbes aromatiques et de moutarde pour ceux qui le souhaitent. Ce potage qui tient au corps est servi avec une tranche de pain norvégien, une pomme et un verre de vin chaud ou de chocolat chaud. Ce repas est vendu 3 euros auxquels s’ajoutent un euro de consigne pour la timbale avec le visuel de la NordiCancer, que vous pouvez garder en souvenir ou la restituer.

Démonstration de marche nordique et prêt de bâtons

Des étudiants de l’IFEPSA (Institut de Formation en Education Physique et au Sport), seront sur place pour vous initier à la marche nordique et vous prêter des bâtons (contre caution) pour effectuer la randonnée. Dans la limite des stocks. De même ils sensibiliseront à l’APA (Activité Physique Adaptée) qui permet aux malades de garder la forme physique et de mieux assimiler les traitements.

Cadeaux à gagner par tirage au sort

Une loterie est organisée en fin de randonnée, vers 12h, avec de beaux lots attribués par les partenaires de cette première édition (vol en montgolfière, bâtons de marche, bon d’achat, accessoire de sport, séance de bien être …). Le tirage au sort sera effectué sur les numéros d’inscription, inscrit sur le bracelet attribué lors de la vérification des inscriptions en ligne, ou lors de l’inscription le dimanche matin. Si vous êtes reparti, pas de problème, nous vous avertirons pas mail afin que vous puissiez retirer votre lot, et si possible nous vous l’enverrons.

Puis-je randonner sur les parcours ultérieurement ?

Oui sur la plupart des parcours sauf dans la forêt de Brissac, domaine privé, exceptionnellement ouverte pour l’occasion, grâce à la famille de Cossé-Brissac, au gestionnaire de la forêt et aux associations de chasseurs qui exploitent cette zone forestière.

D’autres questions ? par mail à nordicancer@gmail.com ou au 06 12 42 75 37

Cancer du testicule : le tour de France d’un père en la mémoire de son fils disparu à l’âge de 19 ans

Le cancer du testicule qui touche principalement les jeunes hommes, n’est pas anodin. S’il se guérit assez facilement, il peut avoir de graves conséquences s’il n’est pas pris en charge assez tôt. Pour preuve, celui qui a touché Anthony, un jeune élève ingénieur, aujourd’hui disparu. Son père qui estime à juste titre que les hommes et notamment les plus jeunes, manquent d’information, à décider de partir faire un vrai tour de France à vélo, en mémoire de son fils, mais surtout pour éveiller les consciences. Et nous en avons bien besoin.

Anthony, pendant ses soins

C’est le cri du cœur d’un père de famille qui n’admet pas que son fils, élève ingénieur à Clermont-Ferrand, soit parti trop tôt, emporté par les conséquences d’un cancer du testicule, à l’âge de 19 ans. 

« Bonjour, je m’appelle Pascal, je suis le papa d’un ange », écrit le père d’Anthony, dans le dossier de présentation du tour de France qu’il a décidé d’entreprendre en sa mémoire. Ce père de famille originaire des Pyrénées Orientales en région Occitanie, est révolté devant le manque d’information et de prise de conscience de ce sujet qui touche les hommes, dès leur plus jeune âge.

« Une colère me ronge chaque jour depuis déjà 2 longues années », poursuit Pascal. « Un mal insidieux, nourrit par un sentiment d’injustice, face à une maladie trop subtilement camouflée entre des tabous à la peau dure et des statistiques peut être trop rassurantes ». Et d’ajouter : « A l’heure de l’ultra-information, pourquoi si peu de temps médiatique consacré à cette pathologie masculine ».

C’est la question que se pose chaque jour l’association Cancer Osons, que Pascal a décidé de soutenir en lançant une cagnotte sur Leetchi. L’association angevine va aider ce père de famille révolté, dans son combat qui est aussi celui de Cancer Osons, en médiatisant, tant faire se peut son action de sensibilisation.

Comme le précise l’Institut National du Cancer, le cancer testiculaire représente 1 à 2 % des cancers de l’homme. En 2018, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer du testicule était de 2 769 et le nombre estimé de décès par cancer du testicule de 86. Ce qui est peu par rapport aux autres cancers, mais trop parce qu’il touche principalement les jeunes, de 15 à 35 ans. D’autant que d’après le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié par l’Institut de veille sanitaire (InVS), on observe une augmentation de 2,5% par an en France de l’incidence de ce cancer entre 1980 et 2005. Et les conditions de précarité dans lesquelles vivent de plus en plus de jeunes ne vont pas arranger les choses.

Ce que rappelle Pascal, c’est que peu de jeunes adultes connaissent vraiment le cancer testiculaire, une affection sournoise, comme la plupart des cancers, qui n’entraine pas toujours des douleurs ou une excroissance détectable par auto-palpation.  Et quand ils le savant ils peuvent se rassurer en sachant que cette affection peut se guérir dans 97% des cas.  « Même si ces chiffres sont excellents ne pourrait-on pas prévoir un dépistage précoce, comme on le fait par exemple pour le cancer du sein », alerte le père d’Anthony. 

« Les médecins ont fait leur travail » 

Anthony n’est pas mort de son cancer du testicule, mais de ses conséquences. Quand il l’apprend, en février 2020, les cellules cancéreuses ont déjà migré vers ses poumons. Après plusieurs opérations et une bataille courageuse de plusieurs mois, l’étudiant considère qu’il a vaincu la bête. Malheureusement il fait l’objet d’une récidive foudroyante au niveau du cerveau et décède le 9 juillet 2020.

« Les médecins ont fait leur travail  et je les remercie », explique son père. Mais tout est allé très vite, trop vite. Comme il l’exprime, « le risque d’un dépistage trop tardif de ce type de cancer, c’est une propagation des métastases vers des organes où le taux de survie est bien différent de celui du cancer du testicule »

Pour en parler plus largement, Pascal, cycliste amateur, a décidé de partir faire le tour de la France à vélo, « en suivant les côtes et en passant par Clermont-Ferrand, pour discuter avec les étudiants de l’école d’ingénieur de mon fils ». Un parcours de 5100 km qu’il envisage d’effectuer seul et sans assistance et qui l’emmènera, à partir du 7 mai 2023, de Saint Cyprien à la frontière de la Belgique et du Luxembourg, en longeant la mer du nord, la Manche, via le Cotentin, puis l’Atlantique et les Pyrénées. L’association Cancer Osons devrait pouvoir le rejoindre à Saint-Hilaire-de-Riez, en Vendée, où il fera étape le 3 juin prochain.  

« Aidez-nous à faire connaitre ce cancer », poursuit Pascal. « Plus nous en parlerons, plus nous augmenterons les chances pour nos enfants d’être sauvés. Il ne faut pas avoir peur d’en parler, cela ne doit plus être un tabou pour les hommes, cela n’arrive pas qu’aux autres… »

Vous pouvez suivre l’exploit de ce père de famille et son cri du cœur sur Instagram