Angers. Succès total pour le 5e Prostate Music Tour  

La 5e édition du Prostate Music Tour, le concert contre les concerts masculins, qui avait lieu le samedi 18 novembre dans la salle angevine du Chabada, a connu de nouveau un franc succès. Et pourtant ce n’était pas gagné selon les organisateurs, car les reprises des groupes invités étaient moins connues que celle des années précédentes. Mais fort heureusement le soutien à la cause l’a emporté et le public est désormais fidèle.

Les organisateurs et les musiciens sur scène, à la fin du spectacle (Photo Pascal Riondy

« Faire venir deux groupes tributes qui reprenaient les mélodies de groupes rock américains, c’était peut-être une erreur. Car dans les années 60-70, les groupes américains, dont les sonorités étaient bien particulières, attiraient moins le public que les groupes anglais. Et puis la Grande Bretagne ce n’étaient pas si loin et les groupes anglais les plus connus se sont produits de multiples fois en France », expliquait Yannick SOURISSEAU, président de Cancer Osons, lors de cette 5e édition du Prostate Music Tour, laquelle a connu un franc succès, comme les précédentes. 

« Il est vrai que la cause que nous soutenons, les cancers masculins, fait venir le public, lequel est ravi de découvrir ou redécouvrir les musiques légendaires de leur époque. Même si à l’époque ils n’étaient pas forcément fans », poursuit le président.

Ce qui certain, c’est que pour la 5eme fois, depuis sa création, l’association Cancer Osons qui soutient les hommes touchés par un cancer de la prostate et du testicule, mais aussi la recherche, les soins et l’accompagnement des patients, a fait salle comble. Et le public interrogé pendant le spectacle était aux anges. « Je ne connaissais pas vraiment Santana, mais le groupe ( MoonFlower esprit Santana – NDLR) qui reprend leurs titres est d’un excellent niveau. J’ai apprécié et je crois que je vais désormais écoutés ces musiques maintenant », expliquait une spectatrice, la soixantaine bien sonnée. 

Le groupe francilien Moonflower esprit Santana (Photo Pascal Riondy)

Mêmes propos à l’encontre de The Doors’spririt, le tribute du talentueux et charismatique Jim Morrison, mort à 27 ans et de son groupe The Doors. « Lou Ben le chanteur du tribute s’est complètement glissé dans la peau de Jim Morrison », explique Eric MAURICARD, programmateur du concert. « On y retrouve la même ambiance, envoutante et un peu barrée que du temps des Doors ».

« J’ai fermé les yeux et j’avais l’impression de réentendre les Doors »

Le public de l’époque a vieilli, tout comme les organisateurs, a l’exemple du président de Cancer Osons qui a tenté de se glisser avec difficulté et ceinture bien serrée, dans son pantalon de ses vingt ans, bardé des noms des groupes qui se sont illustrés sur les scènes des grands concerts de l’époque, pour lancer la soirée. Mais ce public désormais fidèle participe aussi avec un brin de nostalgie et ne boude pas son plaisir. « J’ai fermé les yeux et j’avais l’impression de réentendre les Doors sur scène », expliquait un spectateur à Lou Ben, le chanteur des Doors’spirit, lequel était plutôt ravi de l’entendre.  

Le groupe nantais Doors’spirit (photo Pascal Riondy)

L’ambiance était au rendez-vous et le public, comme d’habitude, pas vraiment pressé de partir, même si la plupart était restée debout pendant près de 3h30 de spectacle. Nostalgie quand tu nous tiens.

Quant aux groupes, venu de la région nantaise et parisienne, ils n’ont pas tari d’éloge pour les organisateurs, et le public, tout acquis à la cause et à leur musique de très bonne facture. « C’est la première fois que nous venons et nous avons été agréablement surpris. Les groupes que vous avez choisis sont vraiment top », déclaraient deux jeunes trentenaires, à l’issue du concert.

L’an prochain deux autres groupes investiront la scène du Chabada, que les organisateurs n’ont pas manqué de remercier pour leur professionnalisme et leur accueil. La date de la sixième édition n’est pas encore connue. De mêmes que les groupes, dont les noms n’ont pas été dévoilés, malgré l’insistance du public. Une chose est certaine, le rock des années 60-70 sera encore présent, avec peut-être un concert plus variété française et étrangère, mais dans une autre salle. « Pour ne pas casser le style que nous avons installé au Chabada et qui plait au public », conclut le président de Cancer Osons. 

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