Tous moustachus, pour soutenir les hommes touchés par un cancer

Lancé cette année par l’association Cancer Osons, l’appel à porter la moustache pendant le mois de novembre, mois dédié aux cancers masculins, dans le cadre de l’opération Movember, a connu un franc succès, notamment auprès des entreprises. Nous sommes persuadés que nous pouvons encore faire mieux.

fresque réalisée à partir des photos envoyées par les internautes

L’équipe de Cancer Osons en est persuadée : autant que les femmes, touchées par un cancer du sein, les hommes touchés par un cancer de la prostate ou du testicule, ont besoin de soutien. Peut-être même plus car ils n’osent pas en parler de peur que l’on se moque du handicap sexuel dont ils font l’objet, dans le cadre de leur traitement.

Pareil au cancer du sein chez les femmes, le cancer de la prostate ou du testicule, sont des cancer homono-dépendants, c’est-à-dire qu’ils se servent des hormones pour disséminer des cellules cancéreuses à l’intérieur du corps. Le premier soin dont ils font l’objet, après une période de radiothérapie et/ou de chimiothérapie qui servent à éliminer tumeurs et métastases, est basé sur un effondrement hormonal, en l’occurrence la testostérone chez les hommes.

La testostérone joue un rôle-clé dans la santé et le bien-être des hommes, en particulier dans le fonctionnement sexuel. Son affaiblissement se traduit par une perte du désir sexuel et de la virilité. Un drame pour la plupart des hommes. Une situation que peu supportent, certains sombrant même dans un état dépressif quand ce n’est pas l’issue fatale. D’autres refusent même de soigner avec tous les risques que ça comporte.

Les hommes n’ont rien à gagner en adoptant l’une de ces situations. Bien au contraire, cette atteinte à leur virilité et leur libido est souvent passagère. Tout dépend de l’âge et de l’état d’avancement de la maladie. 

C’est pour inviter les hommes à sortir du bois, oser parler de leur problème, pour mieux les cerner et les traiter, que nous avons lancé l’association Cancer Osons. Plus qu’un soutien psychologique dont chacun a inévitablement besoin et que certaines associations, à l’exemple du CerHom, font très bien, nous avons décidé de créer l’événement. Pour aider les hommes à se sentir bien dans leur peau, malgré les problèmes qu’ils rencontrent. Personne ne se moquera d’eux, bien au contraire. Et ceux qui osent se moquer, oublient qu’un jour, ils seront peut-être concernés. Car le cancer de la prostate touche un homme sur neuf et de plus en jeunes. Nos rythmes de vie, notre alimentation, nos excès, contribuent à augmenter le nombre de cas.

Inciter à porter la moustache, pendant le mois de novembre, dans le cadre de l’opération « Movember » est l’un des exemples des opérations que lance l’association Cancer Osons, pour attirer l’attention sur ces cancers encore tabous chez les hommes. Des femmes se joignent à cette opération en portant des postiches ou en dessinant une moustache sur leur visage ou leur photo. Chacun sa méthode, mais tous unis dans cette prise de conscience, c’est le principe de l’opération, relayée depuis que l’association existe par des entreprises angevines, mais pas seulement, qui organisent des « opérations moustaches » au sein de leur structure. Ces opérations sont souvent converties en dons, comme c’est le cas chez le constructeur de camions SCANIA à Angers ou les bureaux d’études du bâtiment, EVEN Structures et AREST Ingénierie du bâtiment, mais aussi d’autres qui lancent des opérations de vente de produits comme les Galeries Layette du Mans ou Evolis à Beaucouzé, ou des tombolas, comme les Ducs d’Angers. « A ce jour l’association n’a pas vraiment travaillé sur le sujet et les opérations se font au coup par coup, par relations », avoue le président de l’association Cancer Osons. « En fait ce sont plutôt les entreprises qui connaissent ou ont découvert l’existence de notre projet, qui nous contactent. Mais l’an prochain ça devrait changer. Nous allons constituer une équipe chargée des partenariats ». Avis donc à ceux qui veulent rejoindre l’association pour l’aider et pas forcément des hommes et des patients. 

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