Histoires de combattant.es : un moment d’émotion à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest à Angers.

Ouverte au public depuis le 21 octobre, dans le hall d’entrée de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest à Angers, l’exposition du photographe phocéen Hugues Charrier « Histoires de combattant.es) a ému les personnes présentes lors du vernissage. L’auteur était lui-même très ému lorsqu’il a évoqué ses rencontres avec les femmes et les hommes, touchés par le cancer, dont il a tiré des portraits qui ne laisse pas indifférents. A voir absolument pour mieux comprendre les ravages du cancer. 

Le photographe Hugues Charrier et le président de Cancer Osons, lors du vernissage

Les messages laissés sur le livre d’or, à l’entrée de l’exposition installée du 21 octobre au 15 novembre, sont éloquents. Chaque visiteur, le plus souvent en soins à l’Institut de Cancérologie, se reconnait dans cette galerie de portraits d’hommes et de femmes qui se battent contre cet ennemi invisible qui ne leur fait pas de cadeaux et qui ne laisse personne indemne. Une telle force se dégage dans ces portraits que l’on a envie de s’attarder pour comprendre comment ces personnes ordinaires, touchées au plus profond de leur chair, ont pu résister aux assauts du cancer. Une belle leçon de vie, puisque c’est bien de vie qu’il s’agit au travers de ces 30 portraits. 

« Il y a deux ans j’ai été sensibilisée par des amies et j’ai voulu faire cette démarche photographique pour rendre hommage aux personnes atteintes par le cancer », explique Hugues Charrier à Michèle Angibault, journaliste au Courrier de l’Ouest. « Je voulais faire des portraits avec une vision réaliste, humaine et artistique. Avec « Histoires de seins » (sur le cancer du sein, des femmes et de quelques hommes – NDLR) et « Chasseurs de crabes » (portraits d’hommes touchés par un cancer masculin – NDLR), j’ai convié des femmes et des hommes, tous volontaires, à se mettre à nu, au sens propre comme au figuré, pour leur redonner l’estime de soi, qu’ils retrouvent leur féminité ou leur masculinité par l’effet réparateur de la photographie ».

Contre le cancer, le combat des hommes et des femmes est le même

Au travers de ce travail, l’auteur, engagé dans de grandes causes, a pu découvrir et faire partager au travers de ses œuvres, ce qu’était le cancer : l’annonce, pas toujours comprise et acceptée, les traitements, souvent dévastateurs et les effets secondaires. Il a surtout pu comprendre, l’après, ce que les autres ne voient pas : « un monde de solitude et d’incompréhension, où les mots lutte et résilience ne sont pas galvaudés. Il a fallu faire face aux non-dits et aux tabous ». Et de poursuivre : « j’ai fait des rencontres bouleversantes et je souhaite que ce voyage photographique en résilience, qui met en lumière ces combatant.es et leurs aidants, accessible à tous, devienne itinérant ».

Pour l’association Cancer Osons qui soutient principalement les hommes dans leur combat contre le cancer de la prostate et du testicule, ceux qui font le plus de dégâts chez les hommes, cette exposition qui associent également les femmes touchées par un cancer du sein, a du sens. « Le cancer ce n’est pas qu’en octobre, pour les femmes, et en novembre pour les hommes, c’est toute l’année, et il n’a pas d’âge, de sexe, de couleur de peau, de religion, de culture et de situation sociale, il touche ou touchera tout le monde à un moment de la vie. Il faut donc tout faire pour s’en sortir et aider, avec ses moyens, ceux qui ont des difficultés », explique le Président de « Cancer Osons ! ». « Contre le cancer : hommes-femmes, même combat. Il était donc important pour nous de démarrer cette exposition pendant Octobre Rose et de la terminer pendant Movember ».

L’exposition « Histoires de combattant.es », est ouverte tous les jours, jusqu’au 15 novembre inclus sans difficultés pendant les heures d’ouverture de l’ICO, avec une obligation de se signaler auprès des gardiens des lieux pour l’ouverture des portes, en dehors des heures d’ouverture, plan vigipirate renforcée oblige. 

Une page du livre d’or de l’exposition

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